HISTORIQUE

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CROULEBARBE : Quel nom étrange !

Pas médiatique (il ne comporte ni la lettre "V" ni la lettre "I") et pas très agréable à
prononcer, il n'en demeure pas moins le nom historique du quartier.

Dominé par les moulins (à vent) de la colline de la Butte aux Cailles il y a encore
150 ans, le quartier Croulebarbe tient son origine du nom de la famille Croulebarbe qui
exploitait, au 13ème siècle, à l'angle de la rue Corvisart et de la rue Croulebarbe, un
moulin à eau.

On retrouve d'ailleurs trace, dans les plans des années 1210-1220, d'un "sentier de
Croulebarbe" qui joignait la rue Mouffetard (devenue plus tard, sur cette partie, l'avenue
des Gobelins) au "pont de Croulebarbe", lequel se situait sur la Bièvre, à côté du
"Moulin de Croulebarbe".

Le nom de Croulebarbe devint assez rapidement le nom du lieu-dit, puis un fief, qui
sera possédé par les chanoines de l'église Saint Marcel et le moulin de Croulebarbe fut
détruit en 1840.

Entre le Moyen-Age et l'époque actuelle, que retenir sans être ennuyeux ni faire double
emploi avec les livres historiques sur Paris, richement documentés ?

Peut-être quelques dates ou faits ayant marqué le quartier.

Donc, années 1210-1220 : dates auxquelles ont retrouve trace du nom "Croulebarbe".
A cette époque, bien évidemment, nous étions à la campagne et le quartier, dominé par
des collines était traversé par une (encore) jolie rivière.
On verra, par la suite, que cette jolie rivière est assez vite devenue un égout à ciel
ouvert, nécessitant sa couverture et sa suppression.

1392 : le "Bal des ardents " :
Celui-ci eut lieu dans la maison dite de la "Reine Blanche" mais sa situation
géographique exacte reste imprécise.
De quoi s'agit-il ?
A l'occasion d'un mariage d'une dame de la cour, le roi Charles VI et certains seigneurs
s'étaient déguisés en toile recouverte de lin et une torche a enflammé leurs habits.
C'est la tante de Charles VI qui le sauva de la mort en l'enveloppant avec son propre
manteau.


Le Roi, déjà assez faible mentalement, y laissa définitivement la raison.
Rappelons que Charles VI a été Roi de France entre 1380 et 1422 et que le nom qu'il
a laissé à la postérité est Charles VI Le Fol....

Eté 1443 : c'est au cours de l'été 1443 qu'un certain Jehan Gobelin, teinturier en
écarlate, s'installa dans le quartier.
Il connaissait une méthode de teinturerie, apprise de teinturiers italiens, révolutionnaire
pour la France et il connut aussitôt un grand succès.
Ayant appris, par la suite, l'existence d'un nouveau procédé de teinture en écarlate,
par dissolution d'étain, il adopta vite ce nouveau procédé et sa teinture d'écarlate pris
alors le nom d'écarlate des Gobelins.
Il devint très riche et fit construire de nombreux et grands bâtiments (qui furent baptisés
par le peuple "La folie Gobelin").
A noter que Rabelais, en 1532, amène Pantagruel se promener dans le quartier pour
voir la Folie Gobelin.

1475 : déces de Jehan Gobelin ; celui-ci ayant quand même 13 enfants, l'aventure
des Gobelin continue, génération après génération.
Mais l'expansion de l'activité de teinturerie commence à polluer la Bièvre jusqu'à
amener des procès (même entre les héritiers entre eux).

1544 : Claude Gobelin, fille de Jehan III Gobelin, est choisie par le fils de François 1er
(qui sera plus tard le futur Henri II) pour être le nourrice de son fils François.
Quand ce dernier devint roi (François II), en 1559, il choisit alors Marie Gobelin (soeur
de Claude) comme femme de chambre de sa femme Marie Stuart.

1560 : déces de François II ; Marie Stuart retourne en Angleterre.

Suite : à venir


Dernière modification de cette page : 07/02/2004