Classée Monument Historique depuis 1994, et assez peu connue (ce qui rajoute à son charme),
La Maison du Fontainier a été construite vers 1620 au dessus de ce qui était le 27ème regard de
l'Aqueduc dont la construction avait été décidée par Marie de Médicis (encore elle) pour
amener l'eau dans son Palais du Luxembourg.

La construction du Palais du Luxembourg ayant été décidée, comme précisé plus haut, il a fallu,
en effet, y amener l'eau, d'une part, pour le Palais lui-même, et d'autre part (et surtout) pour le
parcs, ses jets d'eau, ses fontaines, ses grottes.
Marie de Médicis voulait, en effet, que son parc rivalise avec ceux de son enfance en Italie !
C'est ainsi que les techniciens de l'époque décidèrent de capter les sources qui jaillissaient à
Rungis et d'amener l'eau, par un aqueduc, jusqu'au Palais du Luxembourg.
Les travaux durèrent 10 ans, de 1613 à 1623.
Tous les 500 mètres environ, entre Rungis et le Palais du Luxembourg, ont été construits des
regards comportant un réservoir destiné à récupérer les impuretés qui avaient pu être entraînées,
ainsi qu'un système de dérivations au bénéfice de quelques privilégiés.

C'est ainsi que le 27ème regard dit "Grand Regard de l'Observatoire" dispose, sous le jardin,
d'un magnifique réservoir et, sous la maison, de tout un système de dérivation (fouilles en cours
mais visites (passionnantes) possibles certains jours).





Prochaine visite (réservée aux adhérents de l'association qui restaure le site depuis 7 ans) :
le samedi 19 octobre 2002 à 14H.

Pour adhérer à l'Association pour la Sauvegarde et la mise en valeur du Paris historique,
vous pouvez contacter l'association au 01.48.87.74.31 (44-46, rue François Miron, 75004 Paris.
http://www.paris-historique.org).

A noter, enfin, que cette association, fondée en 1963, et qui a pour objectif de préserver le
patrimoine des anciens quartiers parisiens, a reçu, début 2001, le trophée 2000 des chantiers de
jeunes bénévoles, décerné par les Ministères de la Culture, de l'Emploi et de la Jeunesse,
notamment pour ses travaux sur le site de la Maison du Fontainier (l'autre site, sur lequel s'est
concentrée l'activité de cette association en 2000, étant celui de la maison de l'abbaye cistercienne
d'Ourscamp)

Ce trophée récompense des initiatives à la fois pédagogiques, d'utilité publique, et fédératrice
pour les jeunes.




CROULEBARBE.COM
LA BUTTE AUX CAILLES
LE JARDIN DES PLANTES
LES ARENES DE LUTECE
LA CITE FLEURIE
MONTPARNASSE
LE JARDIN DU LUXEMBOURG
LES CATACOMBES
LA MAISON DU FONTAINIER (42 avenue de l'observatoire)
Dernière modification de cette page : 13/10/2002


Situées à l'est de la rue Monge, et bordées par la rue de Navarre et la rue des Arènes,
les Arènes de Lutèce sont, avec les Thermes de Cluny, les seuls vestiges Gallo-
Romains encore visibles à Paris.
Construites aux alentours de l'an 200 (date précise inconnue), les Arènes ont été
détruites par les barbares quelques dizaines d'années plus tard et sont restées enfouies
pendant plus de 1.500 ans pour être redécouvertes en 1869, lors de la percée de la rue
Monge, puis restaurées au début du 20ème siècle.
Les Arènes avaient été conçues pour les jeux du cirque et les spectacles et ses gradins
(dont seule une partie existe toujours) permettaient de recevoir environ 15.000
personnes.
Elles sont bordées par le (charmant) petit square Capitan (jeux d'enfants).
Comme un certain nombre de rues de l'arrondissement, le nom a pour origine le nom du
propriétaire des terrains, la famille Caille.
D'altitude modeste par rapport à la Butte Montmartre ou Belleville, la Butte aux Cailles
culmine à 63 mêtres et domine l'ancienne vallée de la Bièvre.
Pilatre de Rozier y déposa sa montgolfière en 1783 après avoir parcouru 9 km en 25
minutes (le record de l'époque)..
A l'époque, il pouvait atterrir sans problème, la Butte étant à la campagne, et sans
constructions.
Depuis les choses ont bien changé......
Au 19ème siècle, la colline des "Caille" était couverte de moulins à vent ("Le Moulinet",
"Le Moulin de la Pointe") et de moulins à eau ("Le moulin des Près"), d'où le nom de
certaines rues actuelles, et trouée de nombreuses carrières.
En 1908, on y creusa un puits artésien (582 mêtres de profondeur et une eau pure qui
jaillit à 28 degrés) qui alimenta un des premiers "Bains-Douches".
Sa transformation en piscine, en 1924, fut une révolution, car il s'agissait de la première
piscine à comporter une salle de douche (un luxe à l'époque) et à favoriser l'apprentissage
de la natation.
Toujours en activité aujourd'hui, la piscine de la Butte aux Cailles est la seule piscine
municipale alimentée par un puits artésien.
Aujourd'hui la Butte aux Cailles est un lieu recherché pour son caractère villageois, ses
petites maisons, à l'ombre des tours proches de la Place d'Italie, et ses nombreux
restaurants.



Situées place Denfert Rochereau, les catacombes remontent à la fin du 18ème siècle.
Après un millénaire de bons et loyaux services, les grands cimetières parisiens furent
vidés de leurs ossements en 1785 pour être remis dans les galeries des carrières du
sous-sol des "3 monts" (Montparnasse, Montrouge et Montsouris) qui étaient abandonnées.
On évalue à 5 à 6 millions le nombre de squelettes entreposés ici !
Sur le linteau de la porte d'entrée on peut lire: "Arrête, c'est ici l'empire de la mort".
A l'intérieur, et tout au long des kilomêtres de galeries, les ossements ont été rangés le
long des murs, les tibias ont été croisés, les crânes empilés les uns sur les autres, et
composent une macabre décoration.

Impressionnant !

Rénovées début 2001 (Travaux d'éclairage et d'électricité et réalisation de bornes d'appel
en cas de problème) les Catacombes ont vu leurs horaires d'ouverture s'allonger
(Désormais ouvertes le mardi de 11 heures à 16 heures et du mercredi au dimanche de 9
heures à 16 heures). Tel : 01.43.22.47.63


A PROXIMITE

Précision : Les informations ci-après n'ont pas vocation à remplacer les guides touristiques, qui
restent indispensables.
Il ne s'agit que de résumés synthétiques concernant des sites qu'il est possible d'atteindre à pied, à
partir du quartier (maximum, pour les lieux les plus lointains : 30 minutes environ).
La Cité Fleurie, qui se situe au 65 Boulevard Arago, est composée d'une trentaine
d'ateliers d'artistes, construits en 1878 par un promoteur (et oui, déja) à partir de pavillons
qui avaient été utilisés lors de l'exposition universelle.

C'est un endroit assez extraordinaire, fréquenté en son temps par des artistes illustres
(Bourdelle, Gauguin, Maillol, Modigliani, Rodin) mais qui aurait pu disparaitre dans les
années 1970 sans l'archarnement de quelques irréductibles, dont à leur tête Henri Cadiou.

L'endroit a donc été sauvé définitivement et le (charmant) petit square mitoyen (qui lui aussi a
failli disparaitre, mais plus récemment) après s'être appelé "square Arago", porte désormais
son nom (Square Cadiou).

Savez-vous que son histoire remonte à 1635, date à laquelle Louis XIII, convaincu par son
médecin, Guy de la Brosse, achète un vaste terrain situé entre la Seine et la Bièvre dans le but
d'y aménager le Jardin Royal des Plantes Médicinales et ce, dans le but d'aider les
étudiants en médecine et les étudiants en pharmacie à apprendre l'herboristerie ?
Le succès est alors considérable et on vient de toute l'Europe pour assister aux leçons de
l'école de botanique, d'histoire naturelle et de pharmacie.
C'est Georges-Louis Leclerc de Buffon qui, en qualité d'intendant pendant près de 50 ans
(entre 1739 et 1788), secondé par Daubenton et Antoine-Laurent de Jussieu, va donner au
jardin son plus grand éclat.
Buffon agrandit les jardins jusqu'à la Seine, y fait planter des tilleuls, construire le labyrinthe,
l'amphithéatre.

Aujourd'hui, ce domaine de 28 hectares appartient au Muséum d'Histoire Naturelle.

A visiter : les jardins, très agréables, le jardin alpin et celui de l'école de botanique, ainsi que
la ménagerie, appréciée des enfants.



A voir également, les différentes galeries, dont la Galerie de Minéralogie et ses cristaux géants.
On appréciera plus particulièrement la Grande Galerie de l'Evolution : ce musée, rouvert
depuis 1994, après 30 ans de fermeture, est tout simplement exceptionel : une réussite.
Enfin, ne manquez pas le labyrinthe et son Cèdre du liban, planté en 1734 (parait-il par
Jussieu lui-même) et qui a fort heureusement résisté à la tempête du 26 décembre 1999.



Encore un peu de culture :
Savez-vous qui est à l'origine de la construction du Palais du Luxembourg ?
Marie de Médicis.
Le palais du Luxembourg est, en effet, l'ancien palais de Marie de Médicis (2ème épouse du Roi
Henri IV)
Celle-ci, ne se plaisant pas au Louvre depuis la mort du Roi (assassiné en 1610 par....Ravaillac),
achète l'hôtel du Duc François de Luxembourg et plusieurs terrains se situant entre le boulevard
Saint Michel et la rue Notre Dame des Champs.
Elle confie les travaux à Salomon de Brosse en 1615 et s'y installera en 1625.
Pour meubler une des galeries, elle commandera 24 tableaux à Rubens (qui, aujourd'hui,
composent la galerie Médicis, au Louvre).
Marie de Médicis n'y restera que peu de temps, suite à son opposition au cardinal de Richelieu, et
est exilée à Cologne en 1630 (puis meurt dans le plus total dénuement en 1642).
Le palais restera dans la famille royale jusqu'à la révolution.
Est aujourd'hui le siège du Sénat.
A voir, bien sur, les jardins, et notamment l'ancienne pépinière côté rue d'Assas, rue A.Comte.
Le parc à jeux (payant), côté Sud-Est, est particulièrement apprécié des enfants (une réussite
dans le genre).




Complètement recomposé depuis une trentaine d'année (en fait, depuis la construction de la tour
Montparnasse sur le site de l'ancienne gare Montparnasse, celle-ci ayant été reculée à son
emplacement actuel), ce quartier a une longue tradition artistique.
Ce sont des étudiants qui, chassés par la Reine Margot (au début du 17ème siècle) s'installèrent
dans ce lieu, sauvage à l'époque, et lui donnèrent le nom antique de Mont Parnasse.
C'est à partir de la Révolution que s'installent différents cafés, restaurants, cabarets, dans ce
quatier qui, à l'époque est à la frontière du Paris de l'époque.
Mais la notoriété de Montparnasse vient surtout du début du siècle dernier (années 1900), un
grand nombre d'artistes, peintres, écrivains s'y installant.
Avec la réalisation de la tour, sur la zone laissée libre du fait du recul de la gare (dont la façade,
autrefois donnait sur la place du 18 juin 1940), et du centre commercial, le quartier, qui était un
peu en perte de vitesse, a pris un nouvel essort et est un des endroits de Paris, parmi les plus
animés (nombreux restaurants, cinémas, cafés théatre et théatres).
Coté cinéma, vous y trouverez le plus grand cinéma de la Rive Gauche, à savoir le "Bretagne".
Inaugurée en septembre 1962, la grande salle a toujours conservé son volume d'origine et ses
900 places qui permettent, même aux "heures de pointe", de rentrer.
Côté Théatre, ceux-ci sont essentiellement Rue de la Gaîté ou à proximité.
Quant aux cafés théatres, essentiellement autour "d'Edgar Quinet", il est à noter que Coluche
et sa bande firent leurs débuts au "Café de la Gare" qui se situait à l'emplacement de l'immeuble
moderne "l'Ellipsoïde", rue d'Odessa.




MOUFFETARD (rue)
PANTHEON
PARC MONTSOURIS (Avenue Reille, Avenue Gazan, Bd Jourdan)
Nous avons une affection particulière pour ce très beau parc de 16 hectares, situé à
l'extrémité sud-est du 14 ème arrondissement (M° : Cité Universitaire) et point culminant de
la rive gauche (78 mètres d'altitude !).
Construit à la demande de Napoléon III, entre 1868 et 1878 sur d'anciens terrains vagues
minés de carrières, ce parc, traité en jardin anglais, est un des parcs les plus agréables de
Paris et sa proximité est fort recherchée en matière de logement.
1.400 arbres (dont quelques arbres centenaires), des grandes pelouses, un lac, une cascade,
des jeux pour enfants, deux buvettes, un guignol, des promenades en poney, un restaurant
réputé (très agréable en été, grace à sa terrasse extérieure), un kiosque à musique (avec des
concerts au Printemps / Eté), sans oublier la pavillon de Météo France....
Une oasis de verdure et de calme en plein Paris.
Vous aimez être surpris : faites un saut au "Square de Montsouris" (c'est une rue
qui se trouve du côté ouest du Parc) : La campagne à Paris...



L'OBSERVATOIRE (61 Avenue de l'Observatoire)
PITIE-SALPETRIERE (47-83 Boulevard de l'Hopital)

CITE UNIVERSITAIRE (19-21 Boulevard Jourdan)

VAL DE GRACE
MOSQUEE DE PARIS (Place du Puits de l'Ermite / Rue Daubenton)
Construite de 1922 à 1926, sur l'ancien terrain de l'hopital de la Pitié, dans un style Hispano-
Mauresque, la Mosquée de Paris, dominée par son minaret de 33 m de haut, surprend en
plein Paris.
Très richement décorée (portes en bois sculpté, céramiques, marbre, etc...) et comportant de
très beaux patios intérieurs, la Mosquée de Paris comprend également une bibliothèque, un
hamman, un restaurant, un café maure.
A noter que le café maure est accessible librement au public (entrée à l'angle de la rue
Daubenton et de la rue Geoffroy St Hilaire) et qu'y prendre un thé à la menthe (2 euros),
à la belle saison, à l'ombre et au frais, est fort agréable et dépaysant.



Ah, la rue Mouffetard........(la "Mouffe", pour les "locaux"....).
Partant de l'Eglise Saint Médard (construite entre le milieu du 14 ème siècle et terminée en
1655) et grimpant le long des pentes de la Montagne Sainte Geneviève jusqu'à la rue Descartes,
la rue Mouffetard est extrêmement pittoresque et très animée (très nombreux restaurants sur la
"partie haute" et marché permanent (sauf dimanches après-midi et lundis) sur la "partie basse").
Cette voie (sous d'autres noms) existe depuis 2000 ans où elle constituait le début de la voie
reliant Lutèce à Lugdunum, en serpentant jusqu'à la Place d'Italie....
Ceci, jusqu'à ce que le Baron Hausmann (encore et toujours lui) ne la réduise à sa dimension
actuelle en perçant l'Avenue des Gobelins (en 1869) et en détachant une partie, la rue de
Bazeilles (en 1897),
Ceci étant, aujourd'hui, la rue Mouffetard reste une des rues les mieux conservées du Vieux
Paris et il est très agréable de s'y promener et y découvrir les traces du passé.
A ce sujet, il faut voir la fontaine, à l'angle de la rue Mouffetard et de la rue du Pot de fer.
Mais pas n'importe quelle fontaine : celle-ci fut construite en 1624 (il y a donc près de 400 ans,
déjà !) sur l'initiative de Marie de Médicis, et fait partie des fontaines alimentées par l'aqueduc
d'Arcueil (qui alimentait principalement le Palais du Luxembourg).



Savez-vous qu'il s'agit du plus ancien observatoire astronomique du monde ?
Et oui : il a été crée par Colbert en 1667 !
La 1ère pierre a été posée le 21 juin 1667, jour du solstice d'Eté, tout un symbole !.
Ses 4 faces ont été orientées vers les 4 points cardinaux et son plan médian définissait le
Méridien de Paris (dont l'utilisation a été abandonnée en 1911 pour celui de Greenwich)
Sachez également qu'il s'agit de la seule construction du 17 ème siècle ne comportant ni bois
(pour éviter tout risque de propagation d'incendie) ni fer (pour éviter tout phénomène
perturbant les instruments de mesure).
La coupole et les ailes ont été rajoutées sous Louis Philippe.
Dirigé par la famille Cassini (4 générations !) jusqu'à la révolution, l'Observatoire de Paris
a été à l'origine de nombreuses découvertes :
-la dimension du système solaire (1672)
-la première carte de la lune (1679)
-la vitesse de la propagation de la lumière
-la détermination exacte des longitudes
-la découverte de Neptune (1846)
Etc....
Sans oublier qu'il est à l'origine de la création de nombreux instruments de mesure.



Rappelons que c'est Louis XV qui en est à l'origine :
Celui-ci, en effet, tombé gravement malade en 1744, avait fait le voeu, s'il guérissait, de
remplacer l'église de l'abbaye de Sainte Geneviève, en très mauvais état, par une nouvelle
et magnifique église, construite sur le point le plus élevé de la rive gauche.
Guéri, il honora son voeu et confia la réalisation des travaux au marquis de Marigny, qui
chargea Soufflot de réaliser les plans.
La construction démarra en 1758 et avança avec beaucoup de difficultés (Difficultés
financières, problèmes de sols...).
Soufflot décéda en 1780 sans avoir vu son oeuvre achevée et c'est un certain Rondelet
qui termina les travaux.....en 1789.
L'édifice n'a pas conservé longtemps son rôle d'église puisque la Constituante, dès 1792,
arrêta le culte, pour en faire le lieu de réception des "cendres des grands hommes de
l'époque de la liberté française".
A visiter : la crypte qui s'étend sous l'ensemble de l'édifice, et où sont inhumés un nombre
très important de grands hommes (sauf Napoléon dont les cendres, ne l'oublions
pas, sont aux Invalides) et le dôme, dont l'accès vient enfin de rouvrir, et d'où la vue est
superbe.


Le nom Salpétrière vient du fait qu'à l'origine, avant la construction de l'Hôpital, existait en
ce lieu, un arsenal où l'on fabriquait de la poudre avec du Salpètre.
C'est Louis XIV qui, en 1656, décida d'installer à la "Salpétrière" un Hôpital Général "pour
le renfermement des pauvres mandians de la ville et des Faux-bourgs"...), ceci, donc,
dans le but de recueillir (et de faire disparaitre des rues) les mendiants, pauvres et autres
marginaux...
Les travaux, lancés par Le Vau, relayé ensuite par Libéral Bruant (celui qui a dessiné les
plans de l'Hotel des Invalides, à la même époque) se firent en plusieurs phases (Extension
en 1660 et construction de la Chapelle Saint Louis).


A noter que cette chapelle est un monument exceptionnel.
Construite avec un plan en forme de croix grecque, elle dispose de 4 chapelles principales
rectangulaires et de 4 chapelles octogonales (une dans chaque angle de la croisée).
Ce système permettait de faire rentrer les malades par des portes différentes, de laisser
chaque catégorie de malade indépendante des autres, tout en laissant un accès visuel à
l'espace central où était situé l'autel et où se déroulait l'office.
La chapelle est surmontée d'un dôme octogonal surmonté d'un lanternon.
Aujourd'hui, la visite de cette (grande) chapelle surprend par son austérité (c'est le moins
que l'on puisse dire, car elle est quasiment vide).
A voir absolument.



Avant d'être connu pour son Hôpital, le Val de Grace était connu pour son Eglise.
C'est Anne d'Autriche (Reine de France, par son mariage avec Louis XIII en 1615)
qui est à l'origine de la construction de l'Eglise du Val de Grace.
Encore une histoire de voeu.....
Anne d'Autriche n'arrivant pas à avoir d'enfant, fit le voeu de faire construire une église si
elle avait enfin un enfant.
A 37 ans (le 5 septembre 1638) Anne d'Autriche mis au monde Louis XIV.
En remerciement, elle décida donc de faire construire une abbaye et une (grande) chapelle.
Elle charge François Mansart des travaux, et la première pierre (de la chapelle) est posée
en 1645 par le petit Louis XIV (alors agé de 7 ans).
En 1790, les bâtiments attenants sont transformés en hôpital militaire.
Une école d'application du service de santé est ajoutée en 1850.
Aujourd'hui, l'hôpital du Val de Grâce est un hôpital ultra moderne mais les bâtiments de
l'ancienne abbaye, qui sont donc du 17ème siècle, ont été conservés.
Quant à la chapelle (et son dôme rappelant celui de Saint Pierre de Rome) elle est tout
simplement magnifique au niveau architectural.


Relativement peu connue des parisiens, la Cité Universitaire se situe à l'extrémité Sud-
Est du 14ème arrondissement, juste derrière le Parc Montsouris, et s'étale sur 40 hectares
(dont une grande partie est un parc) entre la Porte d'Orléans et le Stade Charléty.
Le principe d'une telle cité est né au début du siècle dernier, l'optique étant de "favoriser
les échanges entre des étudiants du monde entier en leur offrant un logement et des
services leur premettant de poursuivre leurs études dans de bonnes conditions"
C'est un grand industriel français, Emile Deutsch de la Meurthe, qui souhaitant créer une
oeuvre sociale, pris contact, dans les années 20, avec le recteur de l'Université de Paris,
Paul Appel, qui lui suggéra de créer une cité universitaire.
Il mettra près de 30 ans pour terminer son projet (qui sera réalisé en plusieurs phases):
La première "Maison" (fondation E.et L.Deutsch de la Meurthe) a été inaugurée en 1925.
Quant à la "Maison internationale" (qui est le bâtiment principal sur lequel on tombe en
venant de la station de RER), qui comprend un théatre, une piscine, des salons, celle-ci
a été inaugurée en 1936 (et financée par John D.Rockefeller jr.)
A noter que chaque (grand) pays dispose de sa "Maison", dont l'architecture rappelle,
pour certaines celle du pays d'origine.
Aujourd'hui, la Cité Internationale reçoit environ 5.500 étudiants de 126 nationalités
différentes.